Cette conférence sera présentée avec la participation du président de séance, le Dr Gilles Lavigne.
Rarement dans l’histoire avons-nous été témoins d’une avancée technologique aussi rapide et généralisée que celle de l’intelligence artificielle.
Tout domaine qui génère des données est susceptible d’être profondément affecté par cette révolution technologique, et les soins dentaires ne font pas exception à la règle. Comment ces technologies peuvent-elles contribuer à améliorer les soins aux patients et aider les professionnels à perfectionner leur pratique ?
Des innovations sont-elles déjà en cours d’exploration dans la recherche industrielle ou sont-elles déjà utilisées, laissant ainsi entrevoir une vision future de la profession ? Par exemple, les professionnels devraient-ils s’appuyer sur des résumés de méta-analyses d’études issues de l’intelligence artificielle générative ?
Un ensemble de questions éthiques surgissent également lorsqu’il est question d’IA, et à plus forte raison lorsque les données utilisées proviennent des patients. Qu’en est-il de la sécurité des outils utilisés par les professionnels ? Quelle est la qualité des données sur lesquelles ils se baseront pour poser leurs diagnostics ?
Nous savons également que la discrimination algorithmique existe déjà dans de nombreux domaines non liés à la dentisterie. Comment cette dernière peut-elle mettre en place des protocoles visant à minimiser les effets ?
De plus, le développement des technologies dans le domaine de la santé modifie souvent la direction de la provenance de l’expertise.
D’un modèle de gouvernance « top-down », la discipline devra s’adapter à un modèle « bottom-up » où les patients auront peut-être accès à des avis basés sur des technologies algorithmiques personnalisées à partir de leurs appareils mobiles. Quels sont les défis soulevés par de telles innovations ?
Il y aura certainement des avantages, tels que la mise à jour automatique des risques et des effets secondaires des choix thérapeutiques (matériaux, médicaments ou orthèses) selon les caractéristiques « santé » du patient, l’aide au diagnostic rapide et à distance (à l’aide de montres intelligentes et de capteurs buccaux), l’interprétation précise des radiographies, la tenue de dossiers, etc.